Pour une gouvernance solidaire
Naissance de l’humanisme
Vendredi 2 juillet
SOMMAIRE
Définitions du dictionnaire, Grand Larousse 2019 illustré
Le constat
Les catastrophes naturelles
La religion de nos instincts primaires
Notre avidité !
La solution
Sortir du capitalisme
L’argent
Les mots qui sauvent
La volonté politique
La solution
Définitions du dictionnaire, Grand Larousse 2019 illustré
Dans le Grand Larousse 2019, il y a deux définitions de l’humanisme. La seconde se réfère au courant à la mode dans les milieux riches du 15ème au 18ème siècle au sujet de l’antiquité et des écrivains grecs et latins. Celle-ci n’est que de peu d’intérêt pour nous quoique la philosophie antique soit formatrice.
C’est la première définition qui nous intéresse : « Position philosophique qui met l’homme et les valeurs humaines au-dessus des autres valeurs. »
Avons-nous été humanistes un jour ? C’est-à-dire, l’humanité a-t-elle vécu selon les valeurs supérieures liées à l’amour ? Non ! C’est dire que ce serait pour nous une naissance et non une renaissance, si nous arrivions à vivre selon celles-ci.
La solidarité est l’une d’elles comme le sont la liberté, l’égalité et la fraternité. La définition qui nous intéresse est : « sentiment qui pousse les hommes à s’accorder une aide mutuelle. »
Tout cela pour en arriver à la gouvernance : « action de gouverner ; manière de le faire ». Celle de nos gouvernants en accord avec le Gouvernement Mondial qui repose sur le capitalisme financiarisé et son corollaire, le manque institutionnalisé et la peur, a fait que la situation de la Terre et de son humanité est catastrophique, d’où la multiplication des catastrophes naturelles. Après ce constat mortifère, quelle est la solution ?
Le constat
Les catastrophes naturelles
Nous ne pouvons plus recenser les catastrophes climatiques tant il y en a, destruction de la vallée de la Roya, orages de grêle à répétition, tornade en République Tchèque… tout cela qui ne se voyait pas en Europe il y a à peine une dizaine d’années.
Il y a autant d’inondations des plus improbables que de sécheresses incroyables. Printemps 2021, il y a eu la canicule en Sibérie sur le cercle arctique. Peu à peu la Californie perd toutes ses forêts par manque d’eau et de canicules qui provoquent des incendies apocalyptiques… Le lac Tchad est réduit à l’état d’un simple étang !
La montée des océans est une réalité avec le recul de plusieurs dizaines de mètres par an du trait de côte en Afrique. À chaque coefficient de marée un peu haut, les caves sont inondées à Andernos-les-Bains sur le bassin d’Arcachon.
L’eau pure est maintenant introuvable puisque même la pluie est chargée de polluants et de microparticules de plastiques. L’eau potable est de plus en plus rare et chère.
Il y a tant et tant de plastiques dans les océans que nous parlons du septième continent. En fait, il y a de ces zones dans tous les océans du monde, et dans toutes les mers. La méditerranée est en train d’étouffer à cause des plastiques.
Quelle est la cause de tous ces cataclysmes ?
La religion de nos instincts primaires
Certaines religions ont failli quant à leur mission de faire de nous des êtres meilleurs. Elles ont été créées par des hommes machistes en soif de pouvoir pour contrôler les populations. Les femmes, la moitié de la population, ont été réduites à l’état d’esclaves, d’objet, de propriété des hommes.
La gouvernance s’est faite, et encore aujourd’hui, par l’exploitation de la peur. Dans la terreur, c’est le sauve-qui-peut, avec l’oubli de toutes les valeurs essentielles qui nous fondent au plus profond de nous-mêmes, notamment la solidarité.
Nous en sommes à l’individualisme, l’égotisme, l’égoïsme. Nous n’avons plus qu’un objectif : satisfaire nos instincts animaux ! Nous sommes dans le ventre. Et notre plus grande peur bien entretenue par notre Gouvernement, c’est le manque. Alors nous ne faisons plus qu’une chose, amasser. Le culte de l’argent a été instauré.
Nous avons créé la bourse, le capitalisme, puis enfin le capitalisme financiarisé qui n’a plus aucun lien avec la réalité. Comment cela a-t-il été possible ? Il nous a fallu exploiter sans retenu pour faire de l’argent, exploitant nos frères et sœurs et les ressources naturelles, notre Terre, nous justifiant par des bonnes consciences spécieuses1 issues de religions complices et dogmatiques.
Notre avidité !
La recherche du profit à tout prix a engendré une surexploitation, alors que la Terre aurait pu nous nourrir tous et nous rendre heureux sans que nous l’outragions ainsi. Nous avons perdu toute raison.
À cause du capitalisme néo-libéral, l’humanité consomme une fois et demi ce que la Terre peut renouveler tous les ans, alors que les deux tiers de l’humanité n’a pas même accès à l’eau potable et qu’elle n’a pas de quoi se nourrir correctement. Si toute l’humanité vivait comme le font les occidentaux, il lui faudrait quatre fois et demi ce que la Terre est capable de renouveler. En continuant ainsi, l’humanité n’existera plus à la fin de ce 21ème siècle !
Voilà le constat cataclysmique que nous faisons. Ne rendons pas les autres ou Dieu coupables de quoi que ce soit. Nous ne sommes que les seuls à être responsables de cette situation de fait. Ce sont nos choix qui nous y ont menés. C’est notre égoïsme, notre avidité, l’oubli qu’en nous, en notre cœur, il y a toutes ces réalités merveilleuses des valeurs supérieures, l’humanisme.
La solution
Sortir du capitalisme
Nous ne pouvons pas résoudre un problème en prenant sa cause pour solution. Le capitalisme nous a menés là où nous en sommes, il est la cause. De ce fait, pour sortir de l’impasse dans laquelle nous sommes, il faut sortir du capitalisme.
Lorsqu’on parle de cela, les gens dans leur formatage croient qu’en dehors du capitalisme, il n’y a que le collectivisme maoïste ou bolchevique. L’histoire nous a montré que ce système politique et économique n’est pas plus viable. Il ne fait qu’enfermer dans un système étatique qui interdit la liberté individuelle.
Les êtres humains « naissent et demeurent libres et égaux en droits »2. Quelle que soit sa situation matérielle, il est impossible d’interdire à quiconque de penser et d’avoir des sentiments. La liberté et l’égalité sont des valeurs humaines supérieures au même titre que la fraternité, la solidarité, toutes font partie de l’humanisme.
Sur le plan économique, il est nécessaire de respecter cette dimension essentielle de l’être humain. Il faut laisser, voire encourager, la libre entreprise. Si État il doit y avoir, il doit n’être là que pour coordonner et si nécessaire, pour impulser.
L’argent
L’argent issu du capitalisme financiarisé qui nous a détruits, est sale, il a une couleur sombre et une odeur nauséabonde. D’ailleurs, tout est fait pour nous montrer que l’argent ne peut que nous plonger dans des abysses sans fond, l’enfer. Certaines religions depuis des millénaires nous exhortent à la pauvreté si nous voulons accéder à l’éveil, au paradis, au nirvana, aux mondes célestes, aux Champs Élysées…
En réalité, à l’origine, l’argent n’est qu’un concept établi pour permettre le développement économique pour sortir de la dépendance à la nature. De là nous avons voulu la domestiquer puis la dominer, pour en arriver à l’exploiter. Les échanges économiques ont permis son et notre asservissement.
L’argent a été utilisé par une poignée d’individus pour nous contrôler par la peur du manque. Alors que la Terre est capable de produire plus de nourriture que nécessaire pour alimenter une population de plus de dix milliards d’êtres humains.
Les mots qui sauvent
L’argent est simplement un langage, comme la parole est un langage. Il y a des mots qui tuent, d’autres qui sont neutres, et d’autres qui sauvent. C’est exactement la même chose pour l’argent.
Pour parler positif avec des mots qui sauvent, il faut sortir de notre situation de réponse à nos instincts primaires qui nous poussent à dénigrer, à l’égoïsme, à détruire pour notre seul intérêt. Il nous faut élever nos pensées et nos sentiments pour passer du ventre et des instincts de survie, au cœur et à l’humanisme avec ses valeurs supérieures.
L’argent positif permet le développement, d’éradiquer la misère, et à tout le monde d’être libre.
Si l’argent est simplement un langage, il suffit de le créer pour permettre qu’il soit en quantité suffisante pour que tout le monde soit heureux.
Dans ce bonheur, il y a le respect de la liberté qui fait partie de ces valeurs supérieures. Abandonner le capitalisme financiarisé n’est ni abandonner l’argent, ni interdire la libre entreprise. C’est abandonner l’argent qui tue pour adopter celui qui sauve. C’est adopter un langage qui permet à tous de progresser, un langage positif, d’être heureux.
La volonté politique
Il faut une certaine volonté. Mais avons-nous le choix ? Non ! Soit nous restons dans ces instincts primaires et nous disparaissons, soit nous adoptons l’humanisme et nous survivons.
Sur le plan politique, cela implique que pour résoudre les problèmes écologiques, nous devons sortir du capitalisme. Comment pourrions-nous résoudre une crise par la cause de cette crise ? Le néo-libéralisme n’est pas la solution. Il faut revenir sur toutes les privatisations et mailler les territoires de services publics dotés et efficaces.
La solidarité doit se faire à tous les niveaux, celui de la famille, du voisinage, de la région, de la nation, ainsi que du monde entre les pays. L’économie doit permettre à tous et toutes d’avoir un logement décent, des revenus lui permettant de se nourrir et de s’entretenir convenablement… Tous les actes solidaires, la solidarité à tous les niveaux, ne peuvent que nous grandir.
L’argent doit devenir le vecteur de l’humanisme. Chacun doit être libre de l’utiliser comme bon lui semble s’il pense et qu’il ressent que cela apporte un plus à la vie et à l’humanité. L’humanisme n’interdit pas la richesse ou plutôt l’abondance puisque le mot « richesse » a une connotation péjorative.
La solution
Les qualités humaines, l’humanisme, valeurs essentielles et supérieures à toutes les morales du monde, permettent de nous hisser au-dessus du ventre pour nous réaliser dans le cœur, dans tout ce qui est en lien avec l’amour. C’est par l’amour que nous en sortirons.
Soyons heureux parce que partout dans le monde, les prises de conscience sont de plus en plus nombreuses. Malgré les jours sombres qui s’annoncent, ce ne sont que des moments passagers. Nous allons nous en sortir car l’amour gagne du terrain.
En fait, il n’y a qu’une solution pour nous en sortir : l’humanisme.
1 Grand Larousse 2019, spécieux : « qui est susceptible de tromper par son apparence de vérité, de logique ; fallacieux »
2 Article premier de la Déclaration des Droits de l’Homme et des Citoyens de 1789, encore en vigueur en France.
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